Tirer sur un policier n’aggrave pas la peine
(La Dernière Heure/Les Sports, 05/12/2007)
Les derniers tueurs de flics jugés en Belgique ont pris 25, 20 et 15 ans
BRUXELLES Il y a deux ans, en octobre 2005, les meurtriers d’un policier des autoroutes abattu quatre ans plus tôt n’étaient pas jugés et n’ont pas été condamnés pour assassinat ni même pour meurtre, mais pour… coups et blessures ayant entraîné la mort… sans intention de la donner.
Les tirs étaient partis en direction du gendarme Marc Munten d’une telle distance et dans de telles conditions que les suspects, Abderrahmane Ben Masaoud (25 ans de réclusion), Mohamed Hammani (20 ans) et Rachid El Ouakili (15 ans), avaient pu prétendre qu’ils n’avaient pas voulu le tuer. À 42 ans, marié et père d’un enfant, Marc Munten avait reçu une balle en pleine tête, et avait eu droit, pour services rendus, à la croix civique de 1re classe.
Révoltés que l’intention d’homicide n’ait même pas été retenue, ses collègues avaient manifesté en nombre devant le Palais de justice. Pendant huit jours, des députés avaient parlé d’introduire comme circonstance aggravante, et comme en Grande-Bretagne, le fait d’ouvrir le feu sur des policiers en service. On en avait effectivement parlé pendant huit jours.
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Qu’en pensez-vous ?