Encore un suicide, encore un de trop !

Le commissaire se suicide

(13/03/2008)

Gilbert Jacobs, 56 ans, a utilisé son arme de service. Il a laissé une lettre expliquant son gesteUCCLE L’émoi et la stupéfaction. Depuis hier matin, personne au commissariat d’Uccle ne comprend ce qui a pu pousser un des leurs à se suicider.

Hier, vers 7 h 30, en voulant saluer leur collègue dans son bureau situé rue de Stalle, des policiers de la zone comprenant les communes d’Uccle, Watermael-Boitsfort et Auderghem se sont retrouvés face à une porte close. Étrange. Gilbert Jacobs, un commissaire de 56 ans, devait pourtant être présent et surtout la porte n’avait aucune raison d’être fermée.

Quelques instants plus tard, ce fut l’effroi. Le corps sans vie de Gilbert Jacobs était découvert dans son bureau. « Il s’est donné la mort en utilisant son arme à feu. Il s’est tiré une balle dans la bouche », nous confirme le porte-parole du parquet de Bruxelles.

« Le parquet est descendu sur les lieux accompagné du médecin légiste, du laboratoire et de la police fédérale ainsi que de l’inspection générale », poursuit Jos Colpin.

« Rien sur place ne permet de contredire la thèse du suicide. »

Le commissaire avait d’ailleurs pris soin de fermer la porte de son bureau à clé de l’intérieur. Pour ne pas être dérangé ou peut-être pour justement ne pas laisser place au doute quant à l’origine du décès. « L’affaire a été mise à l’instruction pour qu’une autopsie puisse avoir lieu. »

Des lettres expliquant son geste ont été découvertes près du corps. « Il s’agit de problèmes familiaux. »

Dans la zone, personne ne comprend ce qui a pu pousser ce policier à la carrière irréprochable à mettre un terme à sa vie.

Le commissaire Gilbert Jacobs, qui était à quelques années de la pension, était attaché à la Direction des moyens matériels de la zone. Récemment, il avait demandé à être muté au service d’intervention.

Le transfert avait été approuvé, il devait prendre le poste de directeur adjoint le 1er mai.

« C’était un modèle pour nous, franchement on ne comprend pas son geste. Il n’a rien laissé paraître à son malaise. On ne comprend pas ce qui a pu le pousser à ce geste. »

Le commissaire Jacobs laisse derrière lui une femme qui l’admirait et une fille.

Depuis la réforme de la police, c’est le troisième policier qui se suicide à la police d’Uccle.

Chaque année, une vingtaine de policiers décident de mettre fin à leurs jours.

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Courage à sa famille et paix à son âme.

MAIS ce suicide est encore un suicide de trop…   C’est inacceptable…
Il faut que ça cesse !